Un nouvel or vert ?
Le bois de feu demeure la principale source d’énergie de la Mauritanie et du Sénégal (qui en brûlent respectivement 1,3 millions* et 6 millions** de m3/an). Outre l’industrie et les activités de transformation, le bois de feu répond aux besoins de sécurité alimentaire et d’eau potable des ménages ruraux, ainsi que des ménages urbains les plus vulnérables. Dans les bidonvilles et quartiers précaires, le charbon de bois reste le combustible de cuisson principal.
Face à l’invasion de typha, néfaste pour l’environnement et la biodiversité, une idée a émergé : transformer le typha en énergie verte, sous la forme d’un biocombustible propre et durable qui pourrait servir d’alternative au charbon de bois et être utile au développement économique de la région.
À terme, une telle innovation permettrait de limiter la prolifération de cette plante invasive, et de réduire la déforestation et la pollution générée par la production de charbon traditionnel. Sans compter les éventuelles retombées économiques liées à la création de nouveaux emplois – notamment pour les femmes – dans les villages touchés par le typha…
*Source : 2nde Communication Nationale UNFCCC de la République Islamique de Mauritanie, 2014.
**Source : Diagnostic Projet Typha Sénégal, Gret 2016.
Les avantages du biocombustible typha :
- Peu de fumée, d’odeurs et de cendres
- Allumage rapide
- Combustion longue
- Pouvoir calorifique élevé
- Humidité faible
- Solide