Les efforts engagés ont permis de développer une technologie de valorisation des tiges de typha en biocombustible durable et performant qui induirait entre autres une réduction de la déforestation (via un recours moins systématique au charbon de bois), la création d’emploi (pour la production de biocombustible de typha, son transport et sa commercialisation) et une maîtrise accrue de l’invasion de la plante.

D’autres pistes similaires pour une exploitation à plus large échelle sont d’ores et déjà en cours d’exploration. C’est le cas par exemple de la transformation du typha en matériaux de construction aux propriétés isolantes, qui pourraient renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments et avoir un réel impact sur le secteur de la construction, ou de l’exploitation des jeunes pousses qui s’avèrent délicieuses et sont très prisées dans la gastronomie asiatique.

En Mauritanie, le projet Biocombustible Typha Industriel (BTI) a pour ambition de transférer la technologie de production industrielle de biocombustible typha développée par l’ISET à une entreprise mauritanienne et de créer les conditions favorables à sa réussite commerciale. Le projet, lauréat en mars 2018 de l’appel à projets « Solutions innovantes pour l’accès à l’énergie hors réseaux » de l’ADEME, vise à exploiter le typha jusqu’à épuisement, là où il est impératif de récupérer des terres agricoles envahies, de rendre l’accès au fleuve et à la pêche, ou de désengorger les canaux.

Ces initiatives représentent de formidables opportunités de développement, mais un travail de compréhension du marché et de sensibilisation est nécessaire pour que ces différentes pistes aboutissent et puissent donner des résultats concrets, à fort impact socio-économique et environnemental.

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